Pages

samedi 11 mars 2023

[Fr] L'élevage Ovin - projet de règles pour la gestion d'une ferme (1ère partie)


 Certains des personnages s'étant retrouvés à la tête d'une ferme d'élevage de moutons, il s'agit maintenant de leur proposer des règles de gestion.


 

Avant de commencer à détailler les règles précisons que le bélier est un mouton, tout comme la brebis et l'agneau en sont. Le bélier est le mâle, la brebis, la femelle et l'agneau, le petit. Nous parlerons donc ici de "mouton" en général par soucis de simplicité.

Afin de rédiger ces règles, j'ai pas mal parcouru le net et les informations ci-dessous sont un condensé retravaillé issu des documents suivants : 

De ces sources j'en tire les règles suivantes :

  • Un mouton (ou plus souvent une brebis) a une toison qui peut peser entre 2 et 5 kg, en fonction de l’épaisseur de la laine, de sa qualité (jars, épaisseur de la fibre, propreté de la toison, taux d’humidité, etc). Soit en moyenne 3 kg de laine brute. Sachant que la laine brute perd environ 65 % de son poids après avoir trié les parties sales comme les crottes, les herbes, les pailles, et surtout le suint, on obtient alors en moyenne 1 kilo de laine lavée par toison de mouton. Un mouton est tondu 2 fois par an.
    • chaque mouton produit 2 kg de laine par an.
 
  • Une brebis donne naissance en moyenne à 1,2 agneau par an. En comptant les béliers du troupeau on considérera donc que chaque mouton donne naissance à 1 mouton. Ces derniers sont vendus dans 20% des cas et les 80% autres sont abattus pour leur viande et leur peau. La carcasse d'un agneau pèse environ 17kg.
    • pour chaque mouton le troupeau produit donc 0,2 agneaux pour la vente, 0,8 peaux et 13kg de viande

  • Compte tenu des rendements agricoles de l'époque médiévale, il faut compter 1 ha de prairie par mouton
  En résumé, pour un élevage de moutons (brebis, béliers et agneaux) et par tête de bétail :
  • 1 ha nécessaire
  • 2kg de laine par an
  • 0,2 agneaux revendus
  • 0,8 peaux revendues
  • 13 kg de viande
 
    La prochaine étape consistera donc à évaluer la main d'oeuvre nécessaire afin de chiffrer les coûts et les gains. Il faudra également prendre en compte l'immobilier.
    En attendant, n'hésitez pas à apporter vos remarques ou vos corrections dans la section des commentaires.

1 commentaire:

  1. Première mise à jour des données suite à l'intervention de Goueltas Le Berrigault sur le post Fb
    [url=]https://www.facebook.com/groups/1750911178309514/posts/6089021751165080/?comment_id=6090002337733688[/url]
    "les hypothèses de rendement sont très, tres optimistes.
    les rendements en céréales au moyen âge était plutôt de 1 pour 8, 1 pour 10 soit entre 700 kg et 1.2 T de grain par ha.
    les rendements en fourrage étaient encore pire principalement en vaine pature de landes. les terres labourables étant utilisés en rotation triennale avec du seigle, avoine et jachère dans les terres pauvres, parfois froment dans les tres bonnes terres type bassin parisien.
    nos variétés modernes de légumineuses n'existait pas et les scories de haut fourneaux qui ont permis des apports massif de phosphore sur les terres n'existaient pas encore.
    Un chargement de 7 brebis/ha serait impossible à l'époque principalement par carence en phosphore et de déficit en azote.
    Si on prends des élevages "modernes" de brebis dans des terroirs non transformés par l'industrialisation de la société que sont les elevages de brebis dans les highlands d'ecosse, les chargement sont de 1 à 1.5 brebis/ha.
    et également en moyenne 1/3 des surfaces de céréales servaient à nourrir les boeufs de trait pour les travaux des champs. on ne donnait pas de céréales à des brebis comme on le fait aujourd'hui.
    source: https://www.amazon.fr/L%C3%A9conomie-m%C3.../dp/2200266111"

    Un grand merci à lui !!!

    RépondreSupprimer